Opportunité ou défaitisme : Que pensez vous de la baisse de 50% de logements construits en 2024 ?
- pacerelimmobilier
- 28 févr.
- 2 min de lecture

L’année 2024 a marqué un tournant dans le secteur immobilier français. Avec moins de 60 000 logements construits, soit deux fois moins que la moyenne des années précédentes, la filière traverse une période critique. Cette situation inquiète de nombreux acteurs du marché, mais ouvre également la porte à de nouvelles stratégies d’investissement.
Un secteur frappé par plusieurs crises
La diminution drastique du nombre de constructions n’est pas un hasard. Plusieurs facteurs, structurels et conjoncturels, expliquent cette tendance :
Une hausse des coûts de construction
La flambée des prix des matières premières, associée à des contraintes réglementaires accrues, a considérablement alourdi le budget des promoteurs et constructeurs.
Des conditions de financement plus strictes
La remontée des taux d’intérêt a rendu l’accès au crédit plus complexe, limitant le nombre d’acquéreurs et dissuadant certains promoteurs de lancer de nouveaux programmes.
Un cadre réglementaire en mutation
L’évolution des normes environnementales et les restrictions en matière d’urbanisme freinent la délivrance des permis de construire, allongeant les délais et augmentant les coûts.
Une perte de confiance des investisseurs
Face à l’incertitude économique, de nombreux investisseurs adoptent une posture d’attente, préférant reporter leurs projets immobiliers.
Les conséquences sur l’offre et la demande
Cette crise de la construction se répercute directement sur le marché immobilier. Avec une offre qui se raréfie, les prix du neuf pourraient se maintenir à des niveaux élevés, voire progresser dans certaines zones tendues. En parallèle, l’immobilier ancien devient une alternative de plus en plus recherchée, notamment pour les investisseurs qui souhaitent tirer parti des dispositifs fiscaux existants.
Investir dans la rénovation : une alternative stratégique !
Face à la pénurie de logements neufs, la réhabilitation du bâti ancien se positionne comme une solution clé. Des dispositifs comme la loi Malraux, le Denormandie ou encore le déficit foncier encouragent la restauration d’immeubles en centre-ville tout en offrant des avantages fiscaux significatifs.
Pour les investisseurs, cette situation peut représenter une opportunité unique :
Valorisation du patrimoine : en misant sur des biens de caractère situés dans des zones attractives.
Avantages fiscaux : réduction d’impôt sur les travaux de rénovation.
Demande locative stable : l’attrait des centres-villes pour les locataires ne faiblit pas, assurant une rentabilité sur le long terme.
Une crise conjoncturelle ou un changement durable ?
Si le ralentissement de la construction inquiète, il met aussi en lumière la nécessité d’une refonte des politiques d’aménagement et d’investissement. À court terme, la rénovation du patrimoine immobilier s’impose comme une réponse pragmatique aux besoins du marché.
Les investisseurs et les professionnels de l’immobilier doivent ainsi adapter leur stratégie pour naviguer dans ce contexte incertain. Mieux comprendre ces évolutions permettra d’anticiper les tendances et de saisir les opportunités qu’offre cette nouvelle configuration du marché.